Au nord du Chili, le désert d’Atacacam. 45° à l’ombre, c’est dit-on le plus aride du monde. Ici, pourtant, jusque dans les années 40, il y avait une ville : Chacabuco. Une vie : 20 000 à 30 000 personnes, des ingénieurs, des ouvriers, des magasins, des cafés, des maisons closes. Seuls les murs sont restés, des tôles, des outils et deux hommes : José et Roberto. Gardiens des lieux, isolés du monde, ils ont crée dans les rues désertes de l’ancienne ville minière “la commune libre de Chacabuco”. Une commune de mémoire, celle des ouvriers de la ville puis celle des prisonniers politiques que le général Pinochet exilait ici en plein désert.