Paysages disparates, anciennes fortifications, villes entourées de remparts : vue du ciel, l’Italie offre le visage d’un territoire qui a été longtemps fractionné. Ce morcellement, invisible au ras du sol, devient évident dès qu’on s’élève et que l’on aperçoit les traces encore fraiches de la fragmentation qu’a connu le pays jusqu’à l’époque moderne.

A l’aube du XIXème siècle, la péninsule italienne n’est pas un pays mais une langue de terre constituée de petits états indépendants. Une langue de terre qui de surcroit est grignotée au nord par les possessions françaises et autrichiennes et mitée par les états pontificaux dans son centre. L’unification du pays, « le Risorgimento » va prendre plus d’un demi-siècle.
Ces cinquante ans de batailles, de tractations diplomatiques et de compromis pour constituer un état, ne peuvent être observées qu’en survolant un territoire qui a été assemblé comme on réunit un puzzle de mille pièces.