Le jeune cinéaste Xiao Xing est né - et a grandi - sous la Chine de Deng Xiaoping. Il avait quitté son pays natal à l’âge de 17 ans pour s’installer en France.

En 2006 il, retourne à Shenzhen pour retrouver son père qu’il n’avait pas revu depuis la fin des années 80 alors que le pays commençait à peine de se convertir à l’économie de marché.
Shenzhen, a été construite au début des années 80 pour faire le pendant de Hong Kong. En deux décennies, elle est devenue une ville nouvelle de près de 8 millions d’habitants. Il n’y a pas grand chose à y faire hors travailler et faire des affaires. Le principal loisir, c’est la visite du « Minsk », ancien porte-avion de l’armée soviétique, transformée en un gigantesque parc d’attractions par quelques audacieux businessmen.
Pour Xiao Xing, la visite de l’ex-porte avion, devenue Musée de l’histoire de la Chine contemporaine, est l’occasion de revisiter sa propre enfance : la Chine a changé, « s’enrichir » est devenu le nouveau credo du parti. Par un jeu d’aller et retour entre ses souvenirs d’enfance et la mise en scène des salles d’exposition et des spectacles qui jalonnent la visite, Xiao Xing s’interroge sur ce bouleversement et son corollaire une amnésie toujours un peu plus grande. Au fait, à quoi rêvent les guides et les danseuses, quand la nuit tombe sur le spectacle ?