La nuit, ils dorment dans les ténèbres des galeries souterraines, où dans les parcs, s’il ne fait pas trop froid ;le jour, ils fouillent dans les poubelles à la recherche de nourriture et chapardent parfois dans les magasins, ou sur les marchés. Pour fuir la misère, la faim, l’alcoolisme ou la violence de leur pères, ils ont quitté le domicile familial et errent dans les rues de la capitale de la Mongolie, Ulan-Batar.

Leur nombre, quelques milliers selon les rares ONG présentes sue le terrain, est croissant depuis el changement de système et la passage à l’économie de marché survenus en 1991.Enkbold, Bulan, Erdené, Bataa âgés de 9 à 14 ans, vivent dans la rue depuis 2 ou 3 ans. Pour se sentir plus en sécurité, certains d’entre eux se sont regroupés, ils sont 2,3 ou 4 dans leur bande.Ils connaissent également les rares endroits de la capitale où l’on sert un repas chaud par jour.

Et une fois par an, une fois par an seulement, eux aussi ont le droit de redevenir des enfants comme les autres : lors de la Fête nationale du Naadam, la fête du cheval, ils se mêlent à la foule et peuvent approcher le cheval vainqueur de la course. Pour que cela leur porte bonheur dans leur vie.