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MALI, LA GUERRE PERDUE CONTRE LE TERRORISME
Réalisateur(s) : Nathalie PREVOST, Olivier JOBARD – Auteur(s) : Nathalie PREVOST Contact Imprimer page
Fin 2011, des centaines de combattants touaregs maliens pris au piège de la guerre contre le colonel Kadhafi rentrent chez eux. Quelques mois plus tard, les 2/3 du pays tombent sous les coups conjugués de ces indépendantistes et des djihadistes algériens installés dans la région. Très vite, les groupes affiliés à Al Qaida prennent le dessus et, en janvier 2013, ils provoquent l’entrée en guerre de la France, à la demande du président malien Dioncounda Traoré. Sept ans et deux élections présidentielles plus tard, un coup d’Etat militaire renverse le président Ibrahim Boubacar Keita. La dégradation de la sécurité et les scandales témoignent de l’impuissance des autorités maliennes et de la communauté internationale, malgré des milliers de soldats, des dizaines de stratégies « Sahel » et des millions d’euros. La relation franco-malienne dégénère. Les Russes reviennent en force à Bamako.
Pour expliquer cet échec collectif, il faut retourner dans l’histoire, celle de l’Etat moderne hérité de la colonisation et celle des anciens empires, pour lesquels ont tour à tour combattues toutes les communautés. Les jeunes, qui représentent les ¾ de la population malienne, poussent au renouveau et bousculent l’ordre social conservateur, dans un contexte de concurrence des modèles de gouvernance : décentralisation, séparatisme, charia, ordre traditionnel, à côté de la démocratie à l’occidentale.