Mickäel Levinas mène une double activité de pianiste et de compositeur. Si les premières expériences beethoviennes lui ont permis de saisir la nécessité de coups d'Etats musicaux et ont forgé son goût pour l'inattendu, très vite il va s'attacher à révéler l'immédiateté des phénomènes acoustiques, travailler sur l'éphémère et la notation, sur des sons soumis à des transformations. Son séjour à Rome, à la Villa Médicis, en tant que pensionnaire va lui permettre de retrouver le geste spontané, de prendre de la distance avec la musique contemporaine et de renouer avec la mélodie grâce au dialogue qu'il entretenait avec le peintre Balthus, directeur de la Villa. En ce promenant dans les édifices et les jardins romains, il va prendre conscience de son véritable dessein. Pour lui, tout œuvre tend vers une dimension théâtrale, une mise en scène sonore, une organisation architecturale, question qui traverse la totalité de sa production.