A Bangkok, Thaïlande, il y a des gens qui meurent et qui ne devraient pas mourir. Pour les sauver les médicaments existent, mais le Tiers-Monde ne représente pas un marché assez juteux pour les multinationales pharmaceutiques. Sur les 400 milliards de dollars que représente le chiffre d’affaires annuel du marché des médicaments, 315 vont à l’Europe, l’Amérique du Nord, le Japon ; 1,3 % à l’Afrique, 5 % à l’Asie du Sud Est , Chine comprise. La Thaïlande est au premier rang des laissés pour compte de la santé. Faute de moyens, Païsan, son épouse et leurs trois enfants, sont virtuellement condamnés à mort. A Genève, où Païsan est venu plaider la cause des siens, les labos ont eu le dernier mot : on paye ou on meurt. A moins que… James Love, alter ego de Ralph Nader, qui a conduit Bill Gates, le géant des ordinateurs devant les tribunaux, brandit l’étendard de la révolte des malades du Tiers-Monde. « Une promesse d’espoir, dit une chanson Thaï, serait comme la pluie qui vient du ciel lointain afin de rafraîchir la terre. »