En 1997, 16000 courses de chevaux ont attiré 8 millions de joueurs, généré un chiffre d’affaires de 34 milliards de francs, dont 23 millions sont revenus dans les poches des plus chanceux. 1,5 milliards de francs ont été redistribués aux propriétaires, au nombre desquels on compte de grosses fortunes comme Jean-Luc Lagardère ou la famille Al Makyoum. Mais la grande majorité des 7500 propriétaires français n’ont pas ce niveau de revenus. Chef d’entreprise, chômeur, gendarme ou encore ouvrier, leur seul arme, face aux machines à gagner que sont les grosses écuries, est leur amour du cheval. Et de la passion il en faut, quand on sait que les gains des courses vont dans la poche des plus gros. Les petits propriétaires ne se partagent que les miettes. Pris à la gorges, ils s’endettent quand ils s’entêtent et finalement, disparaissent. Le rêve de tout turfiste de franchir la barrière des paddocks en devenant propriétaire deviendra bientôt impossible si le système des courses ne se réforme pas.